La complémentarité entre la physiothérapie et l’ostéopathie dans la résorption de la plagiocéphalie positionnelle.

Depuis l’émergence du sommeil sur le dos, l’apparition d’une plagiocéphalie positionnelle chez le nourrisson est de plus en plus fréquente. Habituellement, le médecin réfère en physiothérapie pour le traitement de celle-ci. Par contre, le physiothérapeute nécessite parfois l’aide d’un ostéopathe.

La physiothérapie

En effet, le physiothérapeute corrige la plagiocéphalie positionnelle de façon dite indirecte, c’est-à-dire qu’il vérifie la présence d’un torticolis et qu’il fournit les exercices en conséquence s’il y a lieu. Il enseigne également des conseils de positionnement pour contrer l’augmentation d’appui du côté de l’aplatissement. Il ne travaille donc pas directement sur le crâne de l’enfant. Dans certains cas, ces deux interventions sont suffisantes pour améliorer la symétrie du crâne.

L’ostéopathie

Pour les plagiocéphalies qui ne s’améliorent pas avec la physiothérapie ou qui sont plus sévères, l’ostéopathie est très intéressante. L’ostéopathe fera des mobilisations douces au niveau des sutures du crâne. Les sutures sont de petites articulations qui doivent demeurer mobiles, surtout chez un nourrisson en croissance. En enlevant ces pertes de mobilité, l’ostéopathe permet au crâne de reprendre une forme plus adéquate. De plus, chez certains enfants, même si des exercices sont faits quotidiennement, une préférence posturale persiste. Puisque l’ostéopathie est une approche globale, l’ostéopathe vérifiera que cette préférence posturale n’est pas due à des tensions qui proviennent d’ailleurs dans le corps de l’enfant (dos, bassin, etc.). Souvent, certains parents décident d’emblée de consulter dans les deux domaines dès l’annonce du diagnostic de leur médecin. La raison est que le crâne de l’enfant grandit rapidement dans les premiers mois de vie. Sur toute la croissance de la première année de vie, 50%[1] se fait dans les trois premiers mois. Il est donc important d’agir le plus rapidement possible puisque pour avoir une correction de la forme de la tête, il est essentiel qu’il y ait de la croissance.

 

Sabrina Roy, physiothérapeute et ostéopathe pédiatrique

[1] Courbe de croissance de l’OMS https://www.dietitians.ca/DietitiansOfCanada/media/Documents/WHO%20Growth%20Charts/HC-WFL_Birth-24_BOYS_FR.pdf

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